le monde entier est un cactus...

Quand on voit les photos, on oublie un peu les km et la poussiere...bien sur quand on passe dans le decor et ressent la chaleur du soleil qui se joue de la fraicheur du vent, on sourit aussi.
On dira qu'on a vu plus de belles couleurs dans les roches que de sourire sur le visage des habitants...encore qu'il y a toujours de belles exceptions! Et ce n´est pas forcement drole de voir defiler des gens de tous genres a longueur d´annees.

Merci a Catherine pour son beau message...heureusement, nous n'allons pas dans de grands hotels, ainsi Marco n'a eu aucun probleme avec le personnel de chambre !
A part une petite engueulade avec un proprietaire pour une sordide affaire de petits dejeuners ridicule, a payer pour Elie...bref, rien de grave du cote de l'ancien conseiller de ville delemontain!!
La toute grande epreuve du Bresil est toutefois a venir....

Nous nous trouvons donc a quelques 150km au nord de Salta, en direction de la frontiere chilienne...oui nous etions passe la en bus trois jours plutot, mais vu le retard accumule au poste frontiere, tout avait deja disparu dans la nuit.

Vers le sud maintenant, le long de la route Salta - Cafayate, Elie a tenu a se mettre dans la gorge du diable (Garganta del Diablo)...mais avec sa maman quand meme!
Il faut dire que tres bientot il va se retrouver au-dessus de cette meme gorge, mais il y passera des tonnes et des tonnes d'eau en quelques secondes...puisque c'est aussi le nom donne a l'endroit des chutes d'Iguacu ou tombe le plus d'eau.

La nature fait quand meme pas toujours bien les choses n'est-ce pas!
On voit tout de suite que le bouchon est trop etroit...











On nous a dit que les cactus poussaient de 1mm par annee...On remercie le fan de calcul, qui prendra cette donnee pour vraie, et nous calculera l'age de ce magnifique specimen...le plus simple pour les "bras", c'est peut-etre de commencer par la droite (echelle: 1cm = 1m) Merci d'avance, et bonne chance!

Si on avait pu se mettre d'accord sur lequel etait le plus beau...des cactus bien sur...on aurait certainement vu des juillet a la rue des Elfes un truc du genre...mais voila, deux, voire trois, c'etait quand meme trop pour notre petit jardin.
Dommage car, a vous croire, ils auraient retrouve leurs climat et conditions meteo natals...

Odile aurait voulu celui-la, tout doux et tendre... en plus juste la bonne taille pour monter sur le toit de la maison quand il faut recuperer les balles et autres volants arrives par megarde.

Derniere vue de la region et nous voila partis dans un coin nettement plus humide, ou, parait-il , on voit meme d´importants metres cubes d´eau qui tombent de partout. A voir si c´est vrai...

entre sel et terre

Mais ou sommes-nous? Quelle est cette etrange vision qui m´apparait? On dirait un peu un dessin de mon petit frere Elie, mais ca m´etonnerait, il ne tient un crayon que sous la menace, voire la torture... j´ai peut-etre un peu abuse de mon pouvoir de faire apparaitre des miroirs, et pourquoi tout est si blanc, et si dur, rien a voir avec la neige, bizarre... voyons la suite!

 

Voila, la je maitrise totalement la magie!

Et hop apres je  mets ces deux moldus dans ma poche et je ne les entends plus pendant un moment! Et si je retrouve ma baguette magique, je ferai la meme chose avec les 2 autres. Comme ca plus personne ne me derangera dans la lecture du volume 7, merci Harry pour cette precieuse aide!

Retour a la realite pour un instant. Mer de sel, humide les premiers mois de l´annee, ou quand tous les nuages prevus pour la Suisse se trompent de chemin et deversent leurs flots en plein mois de mai. Une toute petite partie du salar est exploitee, ces jolis tas sechent un peu en attendant d´etre ramasses, puis vraiment seches, et aditionnes de iode pour ensuite etre vendus.
Enfin, doit-on dire vendus quand on sait qu´un kg coute dans les 10 cts suisses? Dans la petite exploitation, huit hommes mettent en sachet jusqu´a 5000 kg pour un salaire d´environs 8 CHF, tout cela par jour.
Impossible d´exporter ce sel, tous les voisins ont eux aussi des salars... mais revenons a nos lascards.

Retournement de situation, ou tel est pris qui croyait prendre! Mince, Mathieu a oublie que son papa avait une longueur d´avance dans la lecture du precieux manuel... Va-t-il par la puissance de son souffle, les envoyer directement en Suisse, sans passer par la case Bresil? L´envie devient presque irresistible...

Mais non, un pere ne peut infliger une telle punition a ses petits, surtout en sachant qu´Elie est partit en voyage juste pour decouvrir les chutes d´Iguacu et Mathieu attend depuis 2002 de revoir sa terre natale! 

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Annulons les sortileges de toutes sortes et admirons le soleil qui met en relief les hexagones de sel, visibles seulement quand le salar est tres sec.

Apres une derniere nuit sous un gros tas d´habits et de couvertures, au moment ou le soleil se leve, nous roulons deja pour rejoindre la frontiere  chilienne.
Et sur le chemin, encore et toujours du sel

L´endroit ou nous nous etions baignes a l'aller, mais a cette heure, meme si l´eau manifestement ne refroidit jamais, cela donne moins envie, nous pensons que la temperature ambiante n´equivaut pas encore a zero.

Tout pres de San Pedro, la vallee de la Lune nous accueille dans son decor de sable et aussi de sel. Ici, il est incruste dans la roche et lorsqu' il fait bon chaud, donc durant la journee, on entend tres bien les craquements de ces differents elements.

La nature met un peu plus longtemps que les hommes pour terminer ses sculptures, mais c´est toujours le resultat qui compte.

Petit Elie, ne t´approche pas trop de la gueule du monstre, cela fait tres longtemps qu´il n´a pas croque une chaire blanche et tendre...

!

Quand on vous disait que nous etions sur la lune!!! Et surement aussi souvent dedans, mais cela est une autre histoire...

Plus haut que le Cervin

Petite boucle dans le passe pour les parents!
Nous voila donc repartis pour faire un tour que nous avions fait en "solo" en 1998...nous avions alors passe plus d'un mois autour de 4000m, et avions nettement moins ressentis l'altitude. Mais tout s'est bien passe quand meme, et voici donc les resultats d'un tour de trois jours au-dessus de 3800m avec un passage a 5100 pres des Geysers...seule chose qui a fait un peu peur a Elie...Les renards ou zorros n'ont pas peur de l'altitude non plus! surtout pres du poste frontiere bolivien (4125m) ou tous les jours des touristes laissent quelques miettes a manger.

Le tour demarre tres vite, apres d'assez longues demarches administratives...par la laguna verde et autres couleurs saisisantes.

On trouve aussi ca et la, quelques baigneurs perdus...il faut dire que l'eau est bonne, dans les 30 degres, et certains y passeraient bien de nombreuses heures...forcement la sortie est plus difficile, nous sommes a 4300m avec un petit vent frais...heureusement pas trop fort au moment M.

Arrives a 5200m, on vacille un peu en sortant de la jeep, et ce n'est pas trop le moment car il faut faire attention a ne pas tomber dans de l'eau vraiment trop chaude, meme pour les plus adeptes des bains thermaux.

La laguna colorada, ou red lagune, ou comme vous voyez...une histoire de betacarotene encore, et les flamands sont vraiments contents ici, encore qu'a 4300m toujours, ils n'y passent pas toute l'annee...le matin la lagune est gelee, et il n'y a plus de couleurs...mais quand meme encore quelques flamands.

Question de Mathieu: "mais t´es sure qu´il n´y a pas de sang dans ce lac??" Oui, ça coupe un peu le cote bucolique de l´endroit, mais d´autres ont deja du se la poser, non? Enfin l´essentiel est que nos reflexions n´empechent pas les flamands de se nourrir!

Mathieu tenait a dire qu'il n'etait pas heureux de faire des problemes de maths a plus de 4000m, mais vu qu'il n'a fait aucune faute, c'est presque dommage de devoir revenir a 430m!!
Sinon, cette premiere nuit a ete froide, nous n'avons enleve que la veste pour dormir (mais nous avions entre 3 et 5 couvertures... impossible de bouger, donc de faire des courants d´air!), et avant d'aller dormir il n'y avait pas grand chose d'autre a faire que des devoirs...et apres, une partie de cartes evidemment.

7h30 du matin au meme endroit, il fait certes beau, mais pas encore chaud du tout(on n´a pas encore atteint le zero degre)...mais le tour continue, et il est encore tres surprenant de voir ces blocs d'anciennes, tres anciennes pierres volcaniques, naturellement sculptes.

Les enfants trouvaient cet arbre de pierre tout petit... avant d´etre devant!

Que fait un four au beau milieu de montagnes et d'un desert de l'altiplano desertique...il y a quelques decennies encore, des hommes y vivaient et exploitaient une mine de soufre...la vie n'est pas toujours facile ou agreable...c'est le moins qu'on puisse dire.

Heureusement qu'on a choisi la voiture cette fois... comme vous voyez, les lamas nous ont vite evites et les trains ne sifflent plus beaucoup!

San Pedro de Atacama

Nous voici au nord duChili, plus precisement a San Pedro de Atacama. Region desertique, donc bien chaude la journee et bien froide la nuit. En plus, les quelques 2500 metres d´altitude enlevent encore quelques degres.
Comment faire pour distraire les plus jeunes dans ce coin tellement poussiereux?
A gauche, le beau cone est un volcan tout a fait inactif qui s'appelle le Licancavur, soit la montagne (cavur) des hommes. Il trone a presque 6000m, et etait considere comme tres protecteur par les Incas...

He oui, nous avons trouve: en roulant une bonne demi heure, nous voici dans une mini mer morte avec quand meme 11 fois plus de sel (ou, dit autrement, 40 fois plus que dans un ocean) Elie a eu beaucoup de mal a tester, surtout sans ses brassards restes dans notre chambre. Dommage, pour une fois qu´il lui etait impossible de se noyer! Quant a Lucile, elle s´est rapidement baignee car l´eau, une vingtaine de degres, lui semblait un peu trop fraiche!

Un peu plus loin dans cet immense desert , une autre lagune, cette fois d´eau douce, ideale pour une jolie photo, mais celle-la, bien en-dessous des 20 degres.

En fait ce desert, parfois salar parfois pas, recouvre de relativement grandes quantites d'eau souterraine renouvelee chaque annee par les pluies de fevrier sur la cordillere que l'on apercoit au loin, avec que des sommets a plus de 5000 m.

18h30, l´heure du coucher du soleil approche, maintenant nous avons trouve le miroir geant parfait qui nous prepare quelques surprises agreables a contempler, non?

Une petite photo de famille, car ça faisait longtemps... surtout que du coup nous sommes dix! D'ici quelques jours, la fine pellicule d'eau recouvrant la couche de sel, sera de 15 cm, mais quelques jours avant il n'y avait pas encore d'eau, donc pas de miroir...

De l´autre cote de la cordillere, les lumieres s´intensifient et se contrastent. Le plus dur c´est d´essayer de prendre la photo sans que ce soit "de chtreg" comme disent les Jurassiens, traduction possible: sans que ce soit penche. Pour ceux qui sont attentifs, vous aurez remarque que ce n´est pas si simple!

Mathieu sans trucage !














Le lendemain matin... autre decors,

Comme nous le disions, ces immenses etendues de desert sont neanmoins parcourues d'eau souterraine et de lagunes. La nous sommes dans le salar d'Atacama, et nous decouvrons le secret des Flamencos...en fait ils vivent grace a une petite crevette, laquelle se nourrit de petites algues pleines de betacarotene. Du coup, le Flamenco a du rose sur les ailes, en tout cas le Flamenco des andes. Quant aux crevettes en question, elles sont assez exceptionnelles, car non seulement elles survivent la-haut, mais en plus, elles peuvent passer plusieurs annees sans eau...

La nous sommes montes un peu, presqu'a 4000m, il y a des oiseaux qui ressemblent pas mal aux foulques de nos lacs, mais ils sont proteges car peu nombreux et plutot fragiles face a l'homme...du coup nous ne pouvons pas approcher plus de la lagune, mais c'est mieux ainsi et tres beau quand meme.
Cette montee etait un test d´endurance car nous esperons partir quelques jours en Bolivie titiller les 5000m. Non, evidemment pas d´endurance, mais pour avoir deja une idee de ce que ça fait.

Nous essayons donc ainsi de nous accoutumer un peu au prochain tour dans les hauteurs du Sud Lipez, de petits maux de tete nous attendent...faute d´assez de  temps d'adaptation a l'altitude, mais rien de bien grave rassurez-vous.

Quand a cette Quebrada de Tolconao, c'est tout simplement un petit oasis a quelques 30 km de San Pedro, insoupconnable depuis la route. De l'eau douce, qui permet a quelques habitants qui vivent principalement d'une mine de cuivre situee non loin, de cultiver aussi quelques fruits (surtout des agrumes et des coings) et legumes (cucurbitaces divers, principalement).

Et vous l´aurez compris, dans le prochain episode, on vous emmene dans l´incroyable Sud Lipez bolivien... a decouvrir bientot sur vos ecrans!!